CLE DES
CHRONIQUES
LANDIVISIENNES Jacques-Deric
Rouault
Introduction
Dans son récit autobiographique Chroniques
Landivisiennes, mon
grand-père a jugé bon de modifier les noms et
prénoms des protagonistes. C'est donc qu'il pensait
publier son texte sous une forme ou une autre, et/ou que ses cousins
pourraient un jour lire ce texte. Je n'ai pas jugé
utile de
modifier le
texte original pour rétablir les noms authentiques.
Aujourd'hui,
tous sont
décédés depuis longtemps, aussi ai-je pris la
responsabilité de faire figurer dans ce document
annexe la clé établissant la
correspondance entre les noms du
texte et les noms réels.
D'ailleurs, il n'y a aucune difficulté à consulter
l'état civil pour reconstituer l'arbre
généalogique authentique à partir des actes ou mon
grand père apparait.
La
rancoeur de la grand-mère de mon grand-père était
uniquement dirigée à l'encontre de son beau-frère,
et elle ne nourrissait aucune animosité particulière
envers son épouse ou ses trois fils. J'espère que le
récit est clair à ce sujet et que mes lointains cousins
ne me tiendront pas rancune de mettre sur la place publique ce
récit qui accuse leur ancêtre.
A l'analyse, il apparaît cependant que
mon grand
père, en relatant ses souvenirs, n'a pas exactement
respecté les faits dans leur totale exactitude ou chronologie.
Peut-être sa mémoire était-elle défaillante,
mais, le connaissant comme je l'ai connu, j'inciterai à penser
qu'en bon journaliste, il ait préféré modifier la
réalité pour dramatiser
le récit et rajouter du melo !
En conséquence, ces informations
parcelaires sont à prendre avec
réserve
et nécessitent dans le futur un contrôle précis aux
archives municipales de Landivisiau et départementales du
Finistère.
La ville
Dans le chapitre I, il est écrit que la
ville bretonne
oû se passe le drame est une
petite ville qui a ses rues pavées, son champ de foire,
ses halles monumentales, son église (belle parmi tant de belles
églises), sa mairie et, qu'il vous plaise ou non, deux gares :
la grande et la petite. Une ville qui a même sa gendarmerie
puisque dans la hiérarchie des communes elle se hisse à
l'échelon des chefs-lieux de canton. Cette ville est
entourée de landes où
galopent des chevaux d'une race incomparable, d'une stature
universellement réputée et que convoitent les amateurs
des plus lointaines nations. Nous avons là une
description de Landivisiau, la capitale du cheval breton.
La famille
Trégarec
Attention :
à la lumière des informations généalogiques
qui vienent de m'être communiquées par Jean-René
Tréanton, la généalogie que je donne de la famille
Tréanton et qui est figurée ci-dessous en vert est
inexacte et va être prochainement corrigée en
conséquence.
L'auteur du récit, André
Célestin Casimir Rouault, se nomme Jean dans le récit. Sa
mère, Emma Tréanton
était la fille de Casimir
Tréanton et de Pauline
Le Bras. Son parrain était Célestin Kerdiles, boucher
à Landivisiau. Le vrai nom des Trégarec est donc Tréanton.
L'ancêtre de cette lignée, le
colporteur du chapitre II Corentin
Trégarec s'appelait en réalité Armand
Tréanton. Il
s'est éteint à Landivisiau le 6 aout 1914 à l'age
de 71 ans. Avec son épouse Jeanne
Paul, il a eu 3 garçons : Casimir, Basile et Léon. Ce dernier ne figure
pas dans le récit.
Casimir Tréanton (= Jean Trégatrec Chapitre
II) s'est marié avec Pauline
Le Bras (= Anne Le Goff,
la grand mère l'auteur Chapitre I, II, X,
XIII, XV, XVI)
et a eu 3 filles : Pauline, Jeanne et Emma. Il m'a été
rapporté que, contrairement au récit (Chapitre
II), Casimir se serait
suicidé (par pendaison) à l'âge de 34 ans en se
voyant
dépossédé par son frère.
Jeanne Tréanton (= Louise Chapitres
III, V, XII, XIII) s'est mariée avec Célestin
Kerdiles (= Corentin Queinnec
Chapitres XII, XIV), boucher à
Landivisiau et parrain de l'auteur, et a
eu deux enfants : un fils mort à 9 mois et Jeanne (= Cécile Chapitres
VII, XIII). Elle s'est éteinte en 1956 à l'age de 84 ans.
Jeanne Kerdiles, née en 1897 (plus
agée de moi de trois ans : chapitre VI) ,
s'est mariée à Alfred
Meudic, médecin à Saint Pol de Léon et a eu
4 fils : Jean, Paul, Jacques et André.
Pauline Tréanton (= Marthe
Chapitres
III, V) s'est mariée le 28 juillet 1896 à Landivisiau
avec Charles Gueguen. Elle est
décédée à Brest le 11 janvier 1961. Elle a
eu en 1897 un fils, Charles
(surnommé Charlot - voir chapitres VI, XIII). Sans l'avis de son
mari, elle a
acheté et créé le bazard populaire, rue de Siam
à brest. Son fils Charles a eu une fille, Paulette,
mariée à Maurice Quiniou.
Emma Tréanton (Francine Emma
pour l'état civil = Marie
Chapitres III, V) est née en 1876 à
Landivisiau et décédée en 1956 à Morlaix.
Elle a eu avec Paul Rouault 3
enfants : Paule (née en
1898 et décédée à l'age de 7 ans), André, le rédacteur du
récit (= Jean)
(né en 1900 et décédé à Pornic en
1988) et Paul (né en
1907 et décédé à Pornic en 1996). Au
chapitre VI, Paule,
l'ainée, vit chez ses parents, alors que le cadet, André, est initialement
placé chez une nourrice avant d'être repris par sa
grand'mère.
Basile Tréanton (= Paul
TREGAREC Chapitre
II, IV, V, IX, X) est décédé le 31 décembre
1928 à l'age de 61 ans. Il s'est marié avec Hélène Le Carvennec (=
tante Marguerite Chapitre
V) décédée en 1928 à 58 ans. Ils auraient
eu six enfants : Léon (1893-1904), Anne
(1894-1897), Jean (1895-1978), Auguste (1897-1933),
Maurice (1900-1933), et Anne (1906-1989), devenue Anne Queinnec.
Pierre Trégarec (= Jean Tréanton ?) édifia une prétentieuse
bâtisse de style bâtard, traça des allées et
des pelouses et planta de multiples essences d'arbres qu'il fit venir
à grands frais. Devant son domaine, en bordure de la route, il
dressa une longue grille en fer forgé, avec porte monumentale,
[...] Il eut un fils qu'il prénomma pierre comme lui.(Chapitre
VI).
Jacques Trégarec
(= Auguste Tréanton ?
Chapitres X, XIII) et sa femme Jeanne
avait leur maison place au beurre, avec une servante nommée Françoise (Chapitre VI)
Maurice Trégarec
(= Maurice Tréanton ?
Le prénom aurait été conservé !) (Chapitres
VI, XIII).
Visiblement, Basile Tréanton,
déjà plus jeune que
son frère Casimir,
s'est marié sur le tard, vers 1890, si
bien que ses enfants ne peuvent pas avoir été du
même âge que leurs 3 cousines nées en 1872-1876,
mais plutôt de l'âge de leurs enfants. Donc Pierre, Jacques et Maurice ne doivent pas
être
recherchés parmi les enfants de Basile,
si, comme le récit l'indique, le décès de ce
dernier s'est passé durant les 7 premières
années, de 1900 à 1907 où André
Rouault séjournait à Landivisiau. Peut-être alors
le Jacques du chapitre X
n'est-il
autre que Léon, le
troisième frère de Casimir
et Basile ? Mais comme Basile Tréanton est
décédé en 1928, alors Pierre, Jacques et Maurice figurent les 3
frères Jean, Augusteet Maurice, ce dernier ayant exactement
le même age que mon grand père. Mon grand père ne
nomme pas ses hypothétiques cousins dans le chapitre VI, mais
indique qu'il était le Benjamin de la bande !
Les autres personnes
Mayvonne, la
nourrice
(Chapitre
VI), est la mère du curé de l'ile de Sein, frère
de lait d'André, qui,
après l'invasion de la France en 1940, envoya les hommes de
l'ile continuer à se battre par delà la Manche. Son mari
est Fanch Bodélès,
forgeron (Chapitre VI). Ils eurent également une fille, Louise Bodélès
(Chapitre VI).
Marie CAM est la jeune bonne
employée pour veiller sur l'auteur (Chapitres VI, XIII, XIV, XV)
Il ne semble pas que les noms des voisins Joséphine, Marie,
Geneviève (surnommée Chinove, qu'on retrouve au chapitre
XI) et Colas Rolland aient été modifiées. La
photographie montrant le magasin des Rolland indique Peinture Vitrerie.
(Chapitres VI, XIII, XIV, XV)
Chân-ar-Maout : une paroissienne de Landivisiau (Chapitre VI).
Auguste Pindivic et Joseph Guillou : deux paroissiens de Landivisiau,
qui habitent l'un à coté de l'autre (Chapitre VI).
La mère supérieure, soeur Philomène, soeur Marthe,
Soeur Saint Jean de la communauté locale des religieuses du
Saint-Esprit.(Chapitre VI).
La famille Merrer : le père Jean-Louis, la mère
Jeanne-Marie, le fils Petit Pierre (Chapitre VIII).
Maryvonne Le Bihan, propriétaire de l'hotel du cheval blanc
(Chapitre VIII)
Madame Pindivic, propriétaire du café d'Armor, rue Saint
Gwenaël ? (Chapitre XI)
Madame Cougard, à l'hotel de la poste (Chapitre XI)
Le maire de l'époque est Maitre Coroller, notaire (Chapitres IV,
IX, X). Son épouse se nomme Marie-Louise (Chapitre VIII).
Membres du conseil municipal : Célestin Larvor boucher, Polyte
Guillou marchand de toile (Chapitres IV, IX)
Soize Congard, qui allait dans les
rue, agitant "ar c'hloc'hig an Ankou", la clochette de la mort, et
criait les noms des trépassés avant d'inviter la
population à prier Dieu pour le repos de leurs âmes
(Chapitre IX)
Soize, qui tient la créperie, en dehors de la ville,
après la tannerie (Chapitre XI).
L'abbé Guiwarch (Chapitre IX, XIV).
Les amis de l'oncle Corentin : l'abbé Le Flem, Monsieur Grall,
le pharmacien de la rue Neuve, le docteur Tossoul (Chapitre XII).
Madame Bodiou, cliente du magasin de nouveautés (Chapitre XIII)
Jancé Kongard, qui tient un magasin de jouets "La poupée
bretonne" (Chapitre XIV)
Ces informations parcellaires sont à prendre avec réserve
et nécessitent dans le futur un contrôle précis aux
archives municipales de Landivisiau et départementales du
Finistère.
Les noms de lieu
A priori, je considère que les noms de lieux ont
été conservés. A comparer avec un plan du
Landivisiau de l'époque ...
La maison de la grand mère, datant de 1725, donne à
la fois sur la rue des Halles et de la rue Kervanous, à une
maison du coin (Chapitre I, XIII). Cette maison fait face aux halles
(Chapitre III). Elle touche d'un coté l'immeuble neuf de
l'épicerie Guillerm (Chapitre III, XIII). De l'autre
coté, elle touche la maison des Rolland (Chapitre VI).
Etude des 3 filles au couvent Saint François (Chapitre III)
Les établissements Trégarec jouxtent le champ de foire
(Chapitre IV)
La rue neuve, qui commence par la boulangerie Merrer (Chapitre VIII),
la pharmacie de monsieur Grall (Chapitre XII)
La rue Saint Gwenaël, qui mène hors de la ville, avec le
café d'Armor, l'hotel de la poste (Chapitre XI). Ensuite les
tanneries puis la créperie de Soize.
La boucherie de l'oncle Corentin, au
bas de la grand place, à vingt pas de l'église
(Chapitre XII)
Essai de chronologie
J'ai beaucoup de mal à faire coincider la chronologie
officielle et le récit de mon grand père. Une
étude précise des actes d'état civil reste
à faire.
J'indique ici les dates et filiations dont je suis (à
peu près) sûr.
1846 Naissance à Landivisiau de Pauline
Le Bras, la grand mère du narrateur.
1850? Naissance de Casimir
Tréanton, fils de Armand Tréanton et de Jeanne Paul
1866 Naissance de Léon
Tréanton, fils de Armand Tréanton et de Jeanne Paul
1868 Naissance de Basile Tréanton,
fils de Armand Tréanton et de Jeanne Paul
1870? Mariage de Casimir Tréanton et de
Pauline Le Bras
1872 Naissance à
Landivisiau de Jeanne, fille de Casimir Tréanton et
de Pauline Le Bras.
1874? Naissance à Landivisiau
de Pauline, fille de Casimir Tréanton et de Pauline Le Bras.
1876 Naissance à
Landivisiau de Emma, fille de Casimir Tréanton et de
Pauline Le Bras.
1880? Création de l'entreprise Tréanton
fils
1884 Décès à
Landivisiau de Casimir Tréanton à l'age de 34 ans. Ses
filles ont 8, 10 et 12 ans.
1897? Mariage de Paul Rouault et de Emma
Tréanton. Il n'est pas certain que les 3 soeurs se
marièrent le même jour (Chapitre 3).
1900 Naissance à Landivisiau
de
André Rouault, le narrateur, fils de Paul Rouault et
de Emma Tréanton
1911 Décès à
Landivisiau de Jeanne Paul, l'épouse du colporteur.
1914 Décès à
Landivisiau d'Armand Tréanton, le colporteur.
1924 Décès à Landivisiau de
Pauline
Le Bras, la grand mère du narrateur.
1940-1944 Rédaction du texte par André
Rouault
1988 Décès à Pornic (44)
de André Rouault, le narrateur
Version 3.1 du 29 Décembre 2006
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