NOTICE SUR LES CHRONIQUES LANDIVISIENNES
Jacques-Deric Rouault


    Le texte des Chroniques landivisiennes m'a été transmis de son vivant par mon grand-père André Rouault, quelques années avant sa mort, accompagné du commentaire : Fais en ce que tu en jugeras bon !

    Mon grand père n'avait pas publié ce texte de son vivant. Parce qu'il le considérait comme inachevé ? Parce ce texte n'était pas convenablement dactylographié ? Parce qu'il ne connaissait pas à l'époque d'éditeur breton capable de mener ce projet à terme ?

    De quel droit alors rendrais-je ce texte public après son décès ? Plutôt que d'invoquer les classiques alibis sentimentaux ou faussement altruistes, je considère que c'est la meilleure façon de le pérenniser. Tous les jours se consument de nouvelles bibliothèques d'Alexandrie. Mon grand-père a jugé bon d'écrire ce texte et de me le transmettre ; à moi, son héritier et dépositaire, la responsabilité de le perpétuer.

    Et puis,
entretemps, le vent a  tourné : depuis le Cheval d'orgueil de Pierre Jackez Hélias, Les Mémoires d'un paysan Bas-Breton de Jean-Marie Déguignet, les Patates au lard de Jeannette Le Bohec, Les extraordinaires aventures du citoyen Conan ..., (désolé pour les autres récits que je n'ai pas lu ou qui ont moins marqué ma mémoire imparfaite), les récits autobiographiques bretons connaissent un regain d'intérêt touchant à la fois à la recherche des racines, à la science ethnologique, pour ne pas dire à la Bretonnitude (merci Léopold Sédard).

    J'ai délibérément choisi de publier directement les Chroniques landivisiennes sur Internet. Si l'accès en est libre et gratuit, ce texte bénéficie cependant de la protection légale du Copyright et du Dépot Légal.

    Pourquoi n'avoir pas fait appel à l'édition traditionnelle ? Parce que cela m'évite toute source de conflit avec mon potentiel éditeur, dont les intérêts auraient contradictoires avec les miens (moi aussi, j'ai mon caractère ...). J'ai l'expérience de livres dont la demande devenue trop faible passe au pilon et ne sont plus reédités, et deviennent alors perdus pour tout le monde (pour les lecteurs potentiels et pour l'auteur qui n'en a plus la libre disposition). Certes je me prive des quelques deniers que m'auraient rapportés une édition payante sur papier ... , et cela me prive également des impots supplémentaires que j'aurais dû en conséquence verser au fisc ...

    En plus de la maitrise totale de la forme, l'édition directe sur Internet permet d'y faire figurer des documents graphiques anciens et des photographies en couleurs
récentes, ce qui aurait été totalement impensable avec les petits tirages de l'édition traditionnelle. L'édition directe sur Internet a une souplesse extraordinaire qui permet très simplement de faire des corrections et additions, chose qu'avec l'édition classique on ne peut faire qu'à l'occasion des nouvelles éditions (et encore ... !). Internet permet aussi d'entrer directement en relation avec les lecteurs, dans un rayon d'action qui s'étend bien au dela des frontières de la Bretagne ...


LE MANUSCRIT

Le manuscrit se présente sous 4 versions, dans l'ordre :

1)  Quelques chapitres et notes sur des enveloppes bleues dépliées, au dos de fragments de cartes d'état major et sur des papiers à entête de la prison de Rennes. Ceux sont les documents originaux les plus anciens.

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Début du chapitre XVI sur une enveloppe dépliée

2)  Un registre à pages numérotées (Chapitres I à XIII).

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Début du chapitre I sur le registre à pages numérotées.

3)  Un cahier d'écolier Le bolide (Chapitre I).

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Début du chapitre I sur un cahier d'écolier.

4)  Des feuilles tapées à la machine (Chapitres I et II).

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Début du chapitre I tapé à la machine.

Dans la mesure du possible, la version la plus récente (ou jugée comme telle) a été retenue.

ORDRE ET NUMEROTATION DES CHAPITRES

Le texte manuscript de la version 2 présente les 13 premiers chapitres dans l'ordre. Il suffisait de poursuivre la numérotation des chapitres ainsi initiée.

Les derniers chapitres ont été reconstitués à partir des documents de la version 1, dans l'ordre, toujours discutable, qui m'a paru le plus logique avec l'ensemble de l'ouvrage.

Il demeure encore des fragments manuscrits non exploités. Il peut s'agir d'anciennes versions très altérées des 16 chapitres publiés ou alors d'éléments isolés de chapitres supplémentaires. Voilà un peu de grain à moudre pour les générations futures ...


TITRE DES CHAPITRES

En plus d'un numéro d'ordre, j'ai jugé bon de donner à chaque chapitre un titre, principalement dans le but de faciliter le repérage des différents éléments. Pour certains chapitres dont le contenu est hétérogène, cela a été plus délicat et conserve un caractère arbitraire.

J'ai repris en tête de chapitre les citations qui avaient été préparées à cet usage. Certaines étaient déjà en place, d'autres figuraient sur une liste et ne demandaient qu'à être choisies ...


TITRE DE L'OUVRAGE

Tel qu'il m'a été transmis, ce texte n'avait pas de titre. Fallait-il le laisser sans titre ? Sachant que la Nature, qui comprend en particulier les Editeurs, les Bibliothèques et les Gens de lettres, a horreur du vide, j'ai préféré passer moi-même ce texte sur les fonds baptismaux, plutôt que d'autres le fassent avec sans doute moins de bonheur à mes place et insu.

Dans les années 1925, quand il habitait La Garenne-Colombes (Hauts de Seine), André Rouault a participé à la création du pardon des bretons de Paris et d'une revue intitulée Chroniques bretonnes. De la forme de ce titre, dont il est vraissemblablement l'un des pères naturels, j'ai construit Chroniques landivisiennes, titre qui m'a semblé bien représenter ce texte qui rassemble non seulement des souvenirs personnels, mais aussi l'histoire d'une famille et d'une ville bretonne.


Jacques-Deric ROUAULT
Grand-Lieu le 25 août 1993,
Orsay le 21 avril 2004 et le 31 août 2005.

Version 3.1 du 29 Décembre 2006

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