Conférence CIFE9 Montpellier (France) 2018

Résumé R034O Session T05B

Page publique Page opérationnelle Version 1.96 24 Juin 2018 Table générale Administrateur du site/Contact

    Sujette à des variations de population importantes et encore mal connues, la réalité de tels épisodes de pullulation et les dégâts associés, montre surtout que nous ne disposons pas de moyens de lutte intégrée capables de limiter les attaques de cette espèce en Nouvelle-Calédonie. Si l'agriculture s'est longtemps appuyée sur l'utilisation de produits phytosanitaires chimiques pour contrôler les populations d'insectes ravageurs, ces méthodes de lutte sont aujourd'hui décriées, compte tenu de leur incidence sur le milieu et les espèces auxiliaires. Dans le cas d'E. phalonia, l'usage de telles méthodes est inefficace car un traitement insecticide sur des fruits proches de la maturité n’est pas envisageable. La lutte mécanique (protection des cultures avec des filets) ne semble pas non plus séduire les agriculteurs de Nouvelle Calédonie, jugée onéreuse en termes de finance et de temps.

    Dans ce contexte local, le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et le Laboratoire d'Entomologie Appliquée de l'Institut Agronomique néo-Calédonien, proposent de développer des méthodes de lutte alternatives qui soient en mesure de répondre aux attentes des agriculteurs et des consommateurs. Innovante, l’Écologie Chimique est une bonne candidate pour remédier à ces lacunes car chez les insectes, l’olfaction est essentielle et induit une multitude de comportements (rapprochement des sexes, attraction, répulsion, oviposition, localisation de la plante-hôte) avec des moyens de communication tels que les composés sémiochimiques comme les phéromones (communication intraspécifique) et les kairomones (communication interspécifique). De plus, cette méthode de lutte permet d'être spécifique à l'espèce ciblée et de préserver l'environnement et les auxiliaires d'effets secondaires non désirés.

    C’est dans cette perspective d’amélioration des connaissances fondamentales (physiologie olfactive, comportement vis-à-vis des odeurs, nature des molécules) et du potentiel olfactif du Papillon Piqueur de Fruits que s’oriente ce projet de thèse. La finalité étant de développer un moyen de lutte intégrée efficace à mettre en place dans les vergers de Nouvelle-Calédonie. Ce moyen de lutte sous forme de piège olfactif spécifique pourrait protéger les vergers d’agrumes. La mise au point d’un tel outil contre ce modèle ouvre la porte à de futures études sur l’écologie chimique d'autres ravageurs d’importance économique de Nouvelle-Calédonie.