Conférence CIFE9 Montpellier (France) 2018

Résumé R113O Session T18A

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CIFE-CIFE9 - Conférence CIFE9 Montpellier (France) 2018  - Résumé - Page R113
Copyright Jacques-Deric Rouault 2018. ISBN 978-2-907103-10-5.
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Titre

Conséquence de la dispersion des pucerons après l'attaque de leur colonie sur la répartition spatiale des momies et sur les systèmes d'accouplement des parasitoïdes

Auteur(s)

Thierry Hance (1)
Delphine Bourdais (1)

(1) Université catholique de Louvain, Earth and life Institute, pôle biodiversité - Louvain-la-Neuve, Belgique

Statut

    Supervision : 0
    Présentation : Oral Session T18A - Mercredi 4 Juillet 2018 - 10h40-11h00 - Amphi 208
    Acceptation : 1

Résumé

    Les Aphidiinae sont des endoparasitoïdes des pucerons. Lorsque la femelle localise une colonie et s'y déplace pour y pondre ses œufs, les pucerons sont perturbés et réagissent de diverses manières en donnant des coups de pied avec les pattes, en se déplaçant jusqu'à quitter la colonie voire en sautant de la plante hôte. Il s'agit d'une réaction à l'émission d'une phéromone d'alarme. La dispersion des pucerons de leur colonie natale en cas d'attaque est bien connue dans de nombreux systèmes pucerons-parasitoïdes et on sait qu'elle est bénéfique pour l'hôte qui peut s’échapper mais parfois aussi pour le parasitoïde. Cependant, en raison de la dispersion des pucerons, la localisation spatiale des futurs pucerons momifiés influencera les stratégies d'accouplement du parasitoïde émergeant de la génération suivante et la disponibilité en partenaires pour des espèces pourtant considérées comme semi-grégaires. Nous avons étudié la localisation spatiale des momies du parasitoïde Aphidius matricariae attaquant le puceron hôte Myzus persicae et nous discutons des résultats en relation avec les systèmes d'accouplement du parasitoïde. Si Myzus persicae ne se disperse pas après une attaque de parasitoïdes de la colonie, les pucerons momifiés resteront agglomérés et l'émergence de la nouvelle génération de parasitoïdes s'accommodera d'une stratégie quasi-grégaire avec un niveau élevé de compétition entre les frères pour l'accouplement avec leurs soeurs (local mate competition). Cependant, nous avons observé que les pucerons se dispersaient de la colonie après avoir été parasités et que les momies étaient seules sur la feuille de la plante hôte la plupart du temps, même si une taille de population élevée de pucerons permet la formation de petites agrégats de momies. Cette observation favorise l'émergence solitaire d'A. matricariae en seconde génération et l'importance de la recherche d'un partenaire hors du territoire natal et donc limite les risques de consanguinité. De plus, nous avons observé dans des essais de comportement en post-émergence que les mâles et les femelles ont tendance à se disperser rapidement à partir du lieu d'émergence, ce qui augmente également la probabilité d'accouplement en dehors de ce lieu avec des individus non apparentés.

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